Pour situer mon parcours, je pourrais dire que j’ai obtenu mon 4ème dan à force d’entraînements intensifs très physiques. Je l’ai décroché avec mes muscles ! J’ai obtenu mon 5ème dan malgré, au contraire, de gros problèmes physiques, repoussant toujours les limites du possible, au-delà de la douleur, voire du raisonnable. Je l’ai décroché avec mes tripes ! La préparation du 6ème dan se veut beaucoup plus sereine et posée. L’esprit, plus que les muscles et les tripes en est bien le moteur essentiel.
Le cap du sixième dan revêt en effet une importance particulière et une certaine symbolique dans la vie d’un karatéka. Tout d’abord, parce qu’il vient illustrer une pratique d’au moins vingt ans. Ensuite, parce que l’épreuve en elle-même diffère des précédentes avec l’écriture d’un mémoire.
Une réflexion sur sa propre histoire, sur l’essence du Karaté Do, sur la manière de pratiquer, d’enseigner, sur ce que cela peut apporter dans une vie …, bref il s’agit d’avoir une réflexion sur sa relation au karaté.
Une maîtrise technique, une connaissance de la discipline, certes, mais aussi un recul et une analyse par rapport à elles. L’imbrication du corps et de l’esprit commence déjà à se dessiner …